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Géologie Maghrébine

La géologie (du grec ancien gê, la Terre, et logos, le discours) est la science dont le principal objet d'étude est la Terre, et plus particulièrement la lithosphère. Discipline majeure des sciences de la Terre, elle se base en premier lieu sur l'observation, puis établit des hypothèses permettant d'expliquer l'agencement des roches et des structures les affectant afin d'en reconstituer l'histoire et les processus en jeu. Le terme « géologie » désigne également l'ensemble des caractéristiques géologiques d'une région, et s'étend à l'étude des astres.

Les grands ensembles géologiques de l'Algérie

L'Algérie fait partie de l'ensemble Nord-Ouest africain, et si l'on examine un schéma structural de cette zone, deux domaines principaux sont mis en évidence.

1- Un domaine méridional, le Sahara, où affleurent les socles précambriens du Hoggar et des Eglab, et leur couverture phanérozoïque la dalle saharienne. Leur équivalent marocain correspond à l'Anti-Atlas.

2- Un domaine septentrional, la zone atlasique, comportant un Atlas saharien au Sud, qui se prolonge à l'Ouest (Maroc) par le Haut Atlas et à l'Est par l'Atlas tunisien.

Le massif Yetti-Eglab

Le massif des Eglab appartient au craton ouest africain. Ce craton est limité au Nord par l’Anti-Atlas, à l’Est par la zone mobile panafricaine, à l’ouest par la chaîne panafricaine, calédonienne et hercynienne des Mauritanides. Il est recouvert sur une grande partie de sa surface par les formations sédimentaires d’âge Protérozoïque supérieure et Paléozoïque des bassins de Tindouf au Nord et de Taoudenni, dans sa partie centrale.

Forages hydrauliques profonds de la zone frontière Algero-Marocaine

Dans le cadre du renforcement de l’alimentation en eau potable de la population de la partie ouest de la wilaya de Tlemcen, des campagnes de reconnaissance par forage sont menées dans la région.

Au cours de ces quatre derniàres années, l’agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) a mené dans la région de Zouia, des prospections hydrogéologiques par forages profonds. L’implantation de ces derniers fut effectuée sur la base des résultats d’une prospection géophysique, par la méthode électrique, récemment réalisée.

Introduction à la Géologie du Hoggar

Le bouclier touareg, formé durant l'orogenèse Pan-Africaine (850-550 Ma) est caractérisé par des shear-zones majeures orientées Nord-Sud séparant des blocs crustaux aux géologies contrastées. Il peut être ainsi interprété comme une amalgamation de Terranes, pris en tenaille entre le Craton Ouest Africain et le Craton Est Saharien, au cours de l'Orogenèse Panafricaine 850 - 550 Ma (Black et al., 1994 ; Liégeois et al., 2000). Cet événement correspond à la constitution du Gondwana central. Ceci s'est réalisé par une série de collisions entre plusieurs micro-continents et l'accrétion d'arcs insulaires. Cet orogenèse et les mouvements décrochants le long de mega-shear zones, qui ont eu lieu au cours des stades tardifs, ont provoqué une délamination de la lithosphère mantellique sub-continentale.

Les forages récents dans les aquifères karstiques des montes de Tlemcen

L’Ouest algérien a connu ces deux dernières décennies une baisse de la pluviométrie. Ce déficit pluviométrique a engendré une sécheresse prolongée et grave. Le tarissement de certaines sources qui alimentaient la population de Tlemcen et la faible recharge des deux seuls grands barrages existant à l’époque dans la région, dont le barrage des Beni-Bahdel et celui du Meffrouch, a amené les autorités locales à lancer des prospections des eaux souterraines à travers les monts de Tlemcen. Ces derniers ont toujours constitué l’une des régions les plus arrosées de l’ouest de l’Algérie, ce qui leur a valu le qualificatif de château d’eau naturel de tout un ensemble d’agglomérations faisant partie de la wilaya de Tlemcen, de Ain-temouchent et d’Oran.

Sédimentation dans les barrages de l’Afrique du nord

L’Afrique du nord dispose actuellement de plus de 230 barrages d’une capacité totale de stockage de 23 milliards de m3 répartis comme suit (fig. 1, et 2). Le suivi de l’envasement des retenues, a permis d’évaluer à près de 125.106 m3 la capacité perdue par envasement en moyenne chaque année. Cette capacité est répartie comme suit (fig.3) entre les trois pays.

Formation karstique du plateau de Cheria

La structure originale de la région d'étude avait attiré l'attention des premiers auteurs (Durozoy, 1948; Flandrin, 1959). Ainsi, Chéria, d'une altitude moyenne de 1100 mètres et grace à ses ressources karstiques, représente un véritable château d'eau pour Tébessa située plus bas à 800 mètres d'altitude.

Le plateau de Chéria se caractérise donc par des aquifères assez importants pour toute la région. De forts débits y sont prélevés pour l'alimentation d'autres agglomérations et projets situés hors du bassin. Ce dernier présente une série stratigraphique connue sur plus de 1000 mètres, avec des possibilités hydrauliques certaines (Chaffai, 1983). Les formations marines, c'est-à-dire le Trias, le Crétacé et l'Eocène, occupent 80% de la sédimentation; les 20% restant correspondent au remplissage Mio-Plio-Quaternaire.

La zonation structurale de la Tunisie

La zonation structurale de la Tunisie traduit sa position de transition entre les unités charriées issues de l’orogène alpin au Nord et le bâti africain au Sud. On peut y distinguer du Nord au Sud.

Paléogéographie de la Tunisie

La géologie de la Tunisie se caractéristique par une zonation nord-sud, passant de zones déformées au nord à la plateforme sub-saharienne au sud. C’est un ensemble de blocs basculés qui font le passage entre le continental africain au sud et le bord de la Téthys : c’est un exemple typique de marge passive.

La chaîne des Maghrebides

La chaîne alpine d’Afrique du Nord ou chaîne des Maghrébides fait partie de l’orogène alpin péri-méditerranéen (Durand-Delga, 1969) d’âge Tertiaire qui s’étend de l’Ouest à l’Est sur 2000 km depuis l’Espagne du Sud à l’arc calabro-sicilien.