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Les nappes de charriage : l’exemple des Alpes franco-italiennes

Dans une collision continentale, la plaque chevauchante (ici la plaque africaine) peut s’avancer sur plusieurs centaines de kilomètres sur la plaque chevauchée (ici la plaque eurasiatique), en poussant des lambeaux de la croûte chevauchée (« marge charriée ») : ce sont les nappes de charriage.

Pincées entre la marge chevauchante et le socle chevauché, on trouve des nappes ophiolitiques, des vestiges du plancher océanique qui prolongeait la plaque chevauchante, et sauvés par obduction. Ce sont des ensembles de ce type (comme les ophiolites d’Oman) qui permettent aux géologues d’étudier la lithosphère océanique à l’air libre.

L’érosion peut ensuite entailler cette superposition. Un trou dans la nappe de charriage laissant affleurer le socle sous-jacent sera appelé « fenêtre » tandis que si l’érosion ne laisse qu’un lambeau de cette nappe environné du socle, on le désignera sous le nom de « klippe ».